Le combat d'une maman et d'un papa
jeudi 06.08.2009, 14:00
Les parents de Ludovic se battent pour que l'on installe des défibrillateurs dans les lieux publics, et pour que l'on forme les citoyens.
Le 12 janvier 2009, le couple Leroy perd leur fils unique. Ludovic, 14 ans, subit une crise cardiaque sur un terrain de sport, au collège de Bouvigny-Boyeffles.
Pompiers et SAMU emmènent Ludovic à Lille. Il décédera le lendemain.
« Je le revois encore prendre son sac posé sur la banquette arrière du véhicule et me lancer "ad tal papa". Une phrase habituelle sauf que ce sera la dernière fois que j'entendrais parler mon fils, l'être que j'aime le plus au monde et je ne le savais pas », souligne ému son papa, Jean-Luc. « C'était un grand sportif, ceinture marron de judo, il préparait sa ceinture noire qui lui a été délivrée à titre posthume. Rien ne laissait paraître une telle tragédie, son coeur était parfait. Il avait un coeur de sportif. Mais voilà, ce n'arrive pas qu'aux autres. Ma femme et moi avions entendu, quelques jours avant son décès, des personnes parler d'un jeune enfant de 9 ans parti dans les mêmes circonstances. » Depuis, Valérie et Jean-Luc Leroy sont entrés en croisade et ont créé l'association Ludovic, un défi pour la vie, pour que des défibrillateurs soient installés dans les lieux publics et pour la formation des citoyens aux premiers secours. « Pour éviter au maximum ces drames, il faut continuer à former et à informer les gens », souligne Jean-Luc. Un défibrillateur peut sauver la victime dans 40 % des cas. Une culture du secours encore trop marginale en France, la formation obligatoire des élèves de troisième n'étant pas toujours appliquée. « Au même titre que les maths ou le français, le secourisme doit faire partie du cursus scolaire », martèle le papa.
Pour ne pas que d'autres parents ne connaissent cette même douleur, ils récupèrent des objets, des jouets pour les revendre sur les marchés aux puces. « Même une toute petite somme multipliée par autant de fois fera que nous avancerons. » Un défibrillateur coûte 2 000 euros environ.
Jérôme ANTOCHEWICZ
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